Les nouvelles technologies, ce n'est pas qu'un slogan ; en tout cas, ça ne doit pas se résumer à du saupoudrage à l'aide de quelques ordinateurs ça et là, raccordés à l'Internet.
Aujourd'hui, dans un pays industrialisé, prenons au hasard... la France, on trouve encore un nombre très élevé d'enseignants qui croient que quelques ordinateurs dans une salle de classe suffisent à faire "moderne". Le fait est que ces outils sont souvent très mal exploités, d'abord parce qu'ils se trouvent souvent en fort petit nombre. Je revois encore la salle informatique d'un grand lycée (2500 élèves) où j'ai officié (ah, la sempiternelle salle informatique ; l'endroit que je déteste le plus dans un établissement scolaire !), équipée d'une vingtaine d'ordinateurs que les classes utilisaient à tour de rôle, le tout pour un résultat plus que minable. Pourquoi je déteste les salles informatiques installées dans les établissements scolaires ? Tout simplement parce que, dans ma pratique de l'enseignement, je me plaisais à utiliser l'ordinateur pour enseigner toutes les matières possibles et imaginables : langues, mathématiques, sciences, histoire-géographie, arts, etc. Sur ce plan, le marché regorge de programmes divers et variés, voire des milliers de sites dédiés.
Je suis, par conséquent, un fervent prosélyte de l'utilisation de l'ordinateur dans le cadre même de la salle de classe. Voyez certaines photos de classes en page d'accueil. Le problème est que tant d'enseignants, le plus souvent par manque de temps, de curiosité ou simplement de compétence, ne voient dans l'ordinateur qu'un simple outil décoratif tout au plus utile pour aller "surfer" sur l'Internet, alors que ce prodigieux calculateur permet d'apprendre à peu près tout ce qui est de l'ordre du cognitif, voire plus : imaginez simplement les apports de l'ordinateur à l'imagerie médicale ou à la météorologie ! Quant aux champions du jeu d'échecs, il n'y en a pas un seul qui ne se serve de l'ordinateur et de sa formidable mémoire pour stocker et simuler des parties.
Par parenthèse, en matière scolaire, en France, il y a le CNED, souvent ignoré de bien des enseignants !
Toujours est-il que les exemples abondent, y compris dans des pays dits "émergents" comme Singapour, l'Inde, voire l'Ouganda, où l'école ne se réduit plus au sempiternel "lire - écrire - compter et... surfer sur l'Internet" . De même qu'on y apprend que si l'ordinateur à l'école peut apporter un plus pédagogique, développer son habileté manuelle, pour tailler une tige de bois, par exemple, ce n'est pas mal non plus.
Par parenthèse, il y avait à Paris, dans les années 199..., une grande surface informatique baptisée Surcouf, et aujourd'hui disparue, dont le rez-de-chaussée était richement garni d'énormes bacs dans lesquels on plongeait les mains tout en touillant, et pleins de centaines de logiciels neufs dans leur beau boîtier, le tout à des prix écrasés, autant dire sous les dix euros le logiciel. Aujourd'hui, les logiciels bon marché ne sont malheureusement plus disponibles qu'en téléchargement. Le fait est que j'ai acheté dans ce magasin des centaines de programmes éducatifs, à l'instar des deux échantillons présentés ci-dessous. "Tous les enfants sont des artistes. Peuvent-ils le rester en grandissant ? Là est la question.", aurait dit Picasso, cité par un des programmes.
Khan Academy
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