Vous avez dit : "Bon usage du sous-développement ?", "de la fièvre Ebola ?" Ça par exemple !
Il y en a forcément qui vont se poser des questions ; nous y répondrons plus tard.
En attendant, sachez que, prochainement sur cet écran, s'affichera un site absolument inédit et quasiment unique en son genre : un site totalement afro-centré, non pas qu'il n'y soit question que de l'Afrique, mais essentiellement pour des raisons de perspective : il ne sera question, ici, que d'une Afrique vue par des Africains, histoire d'en finir avec cette Afrique phagocytée par des intérêts et des points de vue étrangers.
Les exemples de cette Afrique exo-centrée (modelée depuis l'étranger) ne manquent pas ; a contrario, voyez l'image en page d'accueil : un sarcophage égyptien. A-t-il été fabriqué par des étrangers ? Les anciens Egyptiens ont-ils eu besoin de se rendre à l'étranger pour apprendre à construire des sarcophages ou à embaumer leurs morts ? Par extension, auprès de quelle culture étrangère les Africains ont-ils appris à réaliser les bronzes du Bénin, les masques Fang, Kota, Bambara, Dogons...?
Autre chose ? Si vous disposez de la télévision par câble ou par satellite, alors vous avez dû y voir des reportages animaliers, et vous avez forcément constaté que l'écrasante majorité des films animaliers réalisés aux quatre coins du monde sont tournés en Afrique. Il faut croire que les cinéastes animaliers y trouvent leur compte : ici, pas d'autoroutes sillonnant la savane, pas d'usines crachant de la fumée près des chutes du Zambèze, pas de vallées luxuriantes inondées pour les besoins de barrages hydroélectriques, ces derniers se comptant sur les doigts d'une main. L'Afrique, ce sont des millions de gnous migrant du Serengeti vers le Massaï-mara, puis du Massaï-mara vers le Serengeti, girafes, hippopotames, lions, lycaons, panthères et autres prédateurs. Ailleurs, il suffit d'introduire deux ours et quatre loups dans une vallée pour voir bergers et chasseurs pousser de hauts cris. Ici, on voit plus d'animaux sauvages que partout ailleurs dans le monde, des lémuriens, caméléons, ne parlons pas des serpents et des oiseaux en tous genres.
Ah oui, bien sûr, il y a le braconnage des rhinocéros et des éléphants. Mais pour le compte de qui ? Connaissez-vous un seul marché à l'ivoire ou aux trophées de chasse sur le continent africain ?
Gibraltar, les Canaries, Lampedusa, synonymes de migrations sauvages d'Africains vers l'Europe ? Savez-vous quelles sont les populations les plus pauvres et les plus démunies d'Afrique ? Bien sûr : ce sont les "aborigènes", qu'on appelait encore "primitifs" il n'y a pas si longtemps, en clair, les Pygmées et autres Bushmen. Question : vous avez déjà vu des Pygmées ou des Bushmen, voire des Dogons ou des Massaïs dans des pirogues en partance pour l'Europe ?
Je vois que vous commencez à pressentir ce dont il sera question sur ce site. Par ailleurs, jetez un oeil sur les images décorant ces pages : elles sont assez parlantes. Toutes ces images n'émanent pas forcément du continent africain, comme preuve qu'il ne s'agit pas, ici, de prôner quelque autarcie que ce soit. Ce site est avant tout dédié à une certaine jeunesse, l'Afrique étant probablement le continent le plus jeune du monde : un continent saigné à blanc par la traite des Noirs durant quatre siècles, puis par les épidémies, le sida, Ebola..., et dont on dit pourtant qu'il aura doublé sa population au siècle prochain ; ici, pas de politique de natalité, pas de tri sélectif sur les foetus, pas de grossesses de filles interrompues par des avortements, sous le prétexte que les parents aimeraient mieux avoir un garçon..., pas de maisons de retraite ou de mouroirs pour vieux, pas d'asiles psychiatriques, ou en tout cas, infiniment moins qu'ailleurs ; les taux de suicide les moins élevés du monde... Ajoutez à cela une flore et une faune à profusion comme on n'en voit plus ailleurs, des traditions populaires d'une richesse inégalée, quand, partout ailleurs - hormis en Inde - les monothéismes et le communisme ont pratiquement tout éradiqué.
Au premier coup d'oeil, vous allez pouvoir constater qu'il sera, ici, essentiellement question de culture et d'éducation ; zéro politique au sens convenu du terme mais bel et bien de la politique dans son acception la plus noble. Voilà qui devrait ravir tous nos futurs visiteurs (africains et autres) de moins de... vingt ans.
Parce que c'est là que tout commence : l'éducation et l'édification intellectuelle et culturelle des jeunes générations.
Nous, afro-pessimistes ? Ce terme n'existe dans aucune langue africaine !
Prenez la fièvre Ebola, par exemple, qui ressurgit périodiquement ici ou là, notamment en RDC. Une catastrophe ? Oui et non ! On parie combien qu'elle va coûter très cher en vies humaines à toute cette racaille planquée dans la forêt, loin de tout hôpital, et qui sème la terreur dans les villages et bourgades de ce vaste pays ? Une racaille armée jusqu'aux dents, mais qui n'a toujours pas compris que les armes n'ont jamais vacciné quiconque contre les méchants virus... Comme quoi, il y a du bon aussi, dans Ebola !
R. W.
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